La trichotillomanie, un trouble du comportement
La trichotillomanie est un trouble psychique caractérisé par un comportement compulsif d’arrachage répété des cheveux et/ou des poils du corps, principalement des cils et des sourcils.
Les personnes atteintes de trichotillomanie sont souvent désignées comme des « trichotillomanes« .
Ce comportement répétitif centré sur le corps peut entraîner une perte de cheveux, également appelée alopécie, ainsi que des zones clairsemées sur le cuir chevelu, les sourcils, ou d’autres parties du corps.
La trichotillomanie est associée à d’autres troubles mentaux, tels que le trouble obsessionnel compulsif (TOC), et peut causer des impacts physiques, psychologiques et sociaux importants.
Les symptômes des personnes atteinte de la trichotillomanie
Les symptômes de la trichotillomanie apparaît par un besoin irrépressible de s’arracher les cheveux ou les poils, souvent de manière compulsive. Ce comportement peut varier en intensité, allant de quelques minutes à quelques heures par jour.
Les personnes atteintes de trichotillomanie peuvent s’arracher leurs cheveux, mais aussi les cheveux ou les poils d’autres personnes, voire d’animaux.
Les zones ciblées sont généralement celles où les cheveux ou les poils sont plus visibles, tels que le cuir chevelu, les sourcils, les cils et la barbe.
A savoir : Ce comportement répétitif peut provoquer une perte de cheveux et parfois difficile à cacher.
Les causes possibles de la trichotillomanie
Les causes exactes de la trichotillomanie ne sont pas complètement comprises, mais on pense que des facteurs génétiques et environnementaux jouent un rôle dans son développement. La prévalence de la trichotillomanie varie, et bien que le trouble puisse apparaître chez l’enfant, il est souvent diagnostiqué également chez l’adulte.
Certains cas de trichotillomanie sont associés à des épisodes de stress, d’anxiété ou de tension, qui peuvent pousser la personne à s’arracher les cheveux comme un moyen de soulager cette tension. Parfois, la trichotillomanie est associée à d’autres comportements répétitifs centrés sur le corps, comme le fait de ronger les ongles.
Cependant, il est important de noter que la trichotillomanie est une affection complexe, et que chaque personne atteinte peut avoir des facteurs déclenchants spécifiques.
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Les différentes formes de trichotillomanie
La trichotillomanie touche aussi bien les enfants que les adultes. Elle se manifeste à travers différentes formes cliniques :
La trichotillomanie concentrée sur le geste
Le patient ressent une envie compulsive d’arracher ses cheveux ou ses poils et il est pleinement conscient de ses actions. Après avoir réalisé ce geste, il peut éprouver soit un sentiment d’apaisement, soit un sentiment de culpabilité. Dans ce cas, le patient s’arrache les cheveux intentionnellement pour soulager une tension.
La trichotillomanie automatique
Elle se caractérise par un arrachage de cheveux qui devient presque un réflexe. Ce comportement survient pendant une activité sans que la personne en ait pleinement conscience. Il s’arrache les cheveux de manière automatique, sans y penser ou sans réaliser ce qu’il fait.
Cette forme de trichotillomanie peut se manifester lorsque la personne regarde la télévision, lit un roman, ou même pendant une activité professionnelle.
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Facteurs de stress
Le stress joue souvent un rôle majeur dans la trichotillomanie. Les moments de stress, qu’ils soient liés à des situations personnelles, professionnelles ou émotionnelles, peuvent augmenter le besoin de s’arracher les cheveux.
Ce comportement peut devenir une façon pour certains individus de faire face à des situations difficiles.
Rôle de l’anxiété et de la tension
L’anxiété et la tension sont des éléments clés dans la compréhension de la trichotillomanie.
Les trichotillomanes ressentent souvent une tension accrue avant de s’arracher les cheveux, et cet acte peut procurer un soulagement temporaire.
Cependant, ce soulagement est suivi d’une anxiété accrue créant ainsi un cercle vicieux difficile à briser.
Lien avec d’autres troubles mentaux
La trichotillomanie est souvent associée à d’autres troubles mentaux, tels que le trouble obsessionnel compulsif (TOC) ou la dépression.
En effet, l’arrachage compulsif des cheveux, peuvent être un moyen pour certaines personnes de faire face à des obsessions ou à des pensées négatives. Les trichotillomanes peuvent également éprouver des difficultés à contrôler leurs impulsions, ce qui peut être lié à d’autres aspects de leur santé mentale.
Les dermatologues, comme le célèbre François Henri Hallopeau, ont contribué à la compréhension de ce trouble depuis ses premières descriptions en 1889.
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Comment gérer la trichotillomanie ?
La trichotillomanie peut être gérée efficacement grâce à plusieurs approches, notamment la psychothérapie, les médicaments et même l’hypnothérapie.
- La psychothérapie : Pour traiter la trichotillomanie, la psychothérapie est une option efficace. Elle aide les patients à explorer les causes sous-jacentes de ce trouble, souvent liées à des tensions qu’ils cherchent à apaiser. Une approche couramment utilisée est la thérapie cognitivo-comportementale, qui se concentre sur la modification des pensées et des comportements associés à la trichotillomanie.
- Les médicaments : Les médecins spécialistes peuvent prescrire des médicaments pour contrôler les symptômes de la trichotillomanie.
- Antidépresseurs (comme la chlomipramine) : Ils sont recommandés lorsque l’anxiété ou la dépression sont présentes chez le patient. Ces antidépresseurs agissent sur les neurotransmetteurs, ce qui peut réduire les comportements compulsifs et aider à soigner la trichotillomanie.
- Inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRS) : La fluoxétine, la sertraline, le citalopram, l’escitalopram et la paroxétine sont souvent utilisés pour traiter les troubles obsessionnels compulsifs, mais ils peuvent également être efficaces pour soigner la trichotillomanie.
- L’hypnothérapie : En outre, les spécialistes peuvent recourir à l’hypnose comme traitement de la trichotillomanie. L’hypnothérapie permet de modifier les comportements inadaptés et d’introduire des changements durables au niveau du comportement.
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Les autres options pour faire face à la perte de cheveux
Bien que la trichotillomanie puisse commencer dès l’enfance, elle peut persister à l’âge adulte, provoquant une perte permanente des follicules pileux.
Dans le cas où la trichotillomanie a causé une perte permanente des cheveux, la dermatologie propose plusieurs solutions pour remédier à ce problème :
Greffes capillaires : Les greffes capillaires peuvent être une option pour les personnes souffrant de trichotillomanie sévère, mais elles nécessitent souvent plusieurs séances pour obtenir un résultat satisfaisant.Cette procédure chirurgicale consiste à prélever des follicules pileux d’une zone donneuse (généralement à l’arrière de la tête) et à les transplanter sur les zones où les cheveux ont été perdus
Dermatopigmentation : Aussi connue sous le nom de tatouage capillaire, la dermatopigmentation consiste à injecter des pigments dans le cuir chevelu pour créer l’apparence de cheveux rasés ou de densité capillaire. Cette technique peut être utilisée pour camoufler les zones où les cheveux sont perdus en créant l’illusion de follicules pileux présents. Cependant, il est important de choisir un professionnel expérimenté pour réaliser cette technique afin d’obtenir des résultats naturels.
Les perruques et les extensions : Les perruques et les extensions sont des moyens qui peuvent être utilisés pour couvrir les zones où les cheveux ont été perdus. Elles sont fabriquées sur mesure et peuvent être fixées sur le cuir chevelu à l’aide de colle spéciale ou de clips. Les prothèses capillaires offrent une solution non chirurgicale pour camoufler la perte de cheveux et peuvent être une option pour les personnes qui ne souhaitent pas subir une intervention chirurgicale.
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